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La Renarde des Alpes

La Renarde des Alpes
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La Renarde des Alpes
  • Grande amoureuse de la nature, j’ai pu me rendre compte du besoin urgent de nature dans notre société. Fort de ce constat, je me consacre à mon échelle à faire découvrir les beautés de notre monde.
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10 décembre 2022

Nouvelle peau pour le site internet !

https://larenardedesalpes.wixsite.com/my-siteIl ne faut pas se leurrer, l'ère du blog est passée. Peut être reviendra-t-elle. En attendant, j'ai déserté la plateforme Canalblog. Trop lourde, trop lente et trop énergivore, elle n'est plus adapatée à mes nouvelles activitées. Depuis septembre 2021, La Renarde des Alpes est devenue une auto entreprise d'éducation à l'environnement. Il me fallait alors m'équiper d'outils plus actuels et faciles de lecture pour le public.

 

LA RENARDE DES ALPES, LE SITE !

https://larenardedesalpes.wixsite.com/my-site

Beaucoup de choses restes communes au blog : la rubrique ACTULAITÉS avec toutes les actions que je mène et les découvertes naturalistes que je peux faire, les photos et images d'illustration qui sont toutes de moi, les actions et sorties gratuites/bénévoles qui sont directement accessibles dans la rubrique AGENDA ou encore, les VIDÉOS des différentes manifestations auxquelles je prends part. Ainsi je n'ai pas déserté les réseaux, j'ai simplement changé de support.

https://larenardedesalpes.wixsite.com/my-siteIl n'y a pas que la plateforme qui change, mais aussi l'identité visuelle car depuis peu, La Renarde des Alpes c'est aussi, ou plutôt enfin, un logo. Et quel logo ! Désormais décliné un peu partout, il me permet d'affirmer ma passion à travers une image que je trouve forte et simple à la fois. Peut-être la déclinerais-je un jour en goodies (tee-shirts, autocollants etc.). Mais je n'ai pas encore le temps à ça. L'année a été chargée comme pour 2021 et j'ai pu intervenir dans une dizaines de départements, aussi bien en milieu ultra urbanisé comme Paris qu'en pleine montagne comme au Cirque de Fer à Cheval en Haute-Savoie. Sur le site vous pouvez même retrouver la carte des lieux où je suis déjà intervenue : LA CARTE. Pour le reste je continue mon petit bonhomme de chemin dans les associations locales comme la LPO Rhône, EASI ou plus récement, l'AFIS Lyon.

J'ai pu également prendre le temps de me refaire le portrait, grâce aux différentes interviews pour les quelles j'ai participé mais aussi, à travers les quelques articles que j'ai pu rédiger pour des revues bénévoles, certains étant informatifs ou ludiques, d'autres plus scientifiques comme sur le cygne noir ou la pholiote destructrice.

https://larenardedesalpes.wixsite.com/my-site/a-proposJe vous invite désormais à me suivre sur mon site pour vous tenir informé de mes actualités, profiter des reportages photos qui sortirons bientôt sous le format de fiches espèces/milieux ou, pour avoir accès aux publications où je suis impliquée dans la rubrique "Ma revue de presse" de l'onglet À PROPOS.

Canalblog fût une belle expérience, avec 1 533 919 visiteurs entre mars 2022 et novembre 2022, avec un record à 67 238 visiteurs en septembre 2017 ce qui reste pour moi quelque chose d'incroyable, le blog n'ayant jamais eu pour objectif d'être aussi largement connu. C'est aussi plus de 10 années de partage et d'échanges avec des passionnés, de belles rencontres et même, d'opportunités professionnelles via cette plateforme. Alors que le blog ne compte que deux articles pour 2022 dont celui-ci, plus de 76 000 personnes sont passées par là cette année. De même en 2021 où malgrès 5 articles dans l'année, 164 149 visiteurs avaient attéris ici, avec un pic à 31 523 en avril . L'occasion pour moi de me dire qu'il ne faut peut être pas que je m'interdise un passage de temps en temps.

Voilà pour les chiffres, ils me donnent le tourni. Je n'espère pas le même résultat pour mon site internet et pour l'heure, son apsect confidentiel me convient bien même s'il tend peu à peu à se faire connaître aux vues des derniers chiffres (un peu plus de 500 visiteurs en cette fin d'année). En attendant, je vous souhaite une bonne route sur les internets et peut-être, à bientôt !

https://larenardedesalpes.wixsite.com/my-site/about-3

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31 mars 2022

La renarde est toujours là !

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Des nouvelles ! Cela fait un bout de temps hein ? Et pour cause, il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées dans ma vie. Tout d'abords, je suis devenue ma propre chef en lançant mon entreprise d'animation nature. Ce que je voyais comme un revenu complémentaire est entrain de devenir mon activité principale. Et puis il y a les missions un peu partout : Haute Loire, Isère, Drôme, Haute Savoie, Rhône, Nièvre, Paris ... que ce soit en indépendante ou avec mon entreprise La Renarde des Alpes. Vous l'avez remarqué, j'ai gardé mon nom.

Avec tous ces voyages j'aurai de quoi partager de nombreux billets sur le bog : gypaète, chamois, bouquetins, aigle royal, nature urbaine, sorties avec les petis et les grands ... seulement voulà je n'en ai pour le moment ni le temsp ni l'envie mais je me garde le droit de publier de temps à autre. Néanmoins ce billet restera en tête de blog pour que les personnes de passage ici puisse avant totu voir que le gros de mon actualité se déroule désormais sur mon site internet que j'allimente au moins deux fois par mois (cliquez sur le texte organge en gros).

LA RENARDE DES ALPES

Si je ne dis pas complètement adieu au format blog, force est de constater qu'un site est bien plus pratique pour communiquer mon actualité, mes envies et mes actions. Sur celui-ci vous trouverez tous mes réseaux centralisés : blog, Instagram et Facebook, de quoi ne rien louper de ce qui a fait mon quotidien nature, chose que le blog ne montrait pas jusqu'à présent, n'ayant pas publier sur celui-ci depuis septembre 2021 et encore, uniquement pour annoncer à la va-vite un événement auquel je participais. D'ailleurs j'en profite pour vous glisser que vous pourrez me retrouver le 3 avril à Irigny (69540) pour le festival du vivre ensemble et la forie aux idées éco-responsables avec l'association EASI, sur le thème du recyclage et du DIY.

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À côté de ça, le blog se porte bien et malgré le peu d'articles publiés ces 2 dernières années, la fréquentation est là, certe moindre que ce qu'elle a pu être mais ce n'est pas bien grave et pour tout dire, je préfère ça aux 32000 visiteurs que le blog à pu connaître certaines semaines.

Je crois aussi que je suis un peu venue à bout de Canalblog : bugs de la plateforme, aucune réponse de l'équipe technique, invasion de boots et de commentaires automatiques, mauvais référencement, côté hasbeen du fonctionnement et des visuels ... j'ai eu envie de quelque chose de plus frais. D'ailleurs au moment où j'écris ces lignes, la plateforme plante complètement et je dois réécrice cet article, autant vosu dire que je ne regrette pas la forme site internet qui est peut être plus complexe mais au final moins chronophage quand on voit les bug rencontrés ici et qui prennent des heures de travail.

Voilà la réponse à ma tentative de publication

canalfuckBref à voir si je republie un de ces 4 sur Canalblog, j'avais très envie d'y partager un article sur le cygne noir que j'ai pu publier dans la revue bénévole l'Effraie de la LPO Rhône mais fore est de constater que la plateforme est pire qu'avant et que j'y perds mon temps à vouloir y publier un court article. Je viens de mettre plus d'une heure pour partager 5 images, autant dire que cela m'a découragé pour de bon !

 

13 septembre 2021

Fête de l'Automne au Grand Parc Miribel Joange (69)

Coucou, me revoilà ! En ce moment c'est un peu silence radio car je suis très occupée mais je reviens avec pleins de nouvelles ! Aujourd'hui on commence avec la toute première : retrouvez-mois à la fête de l'automne le 18 septembre ! Toutes les infos sur les liens partagés en compagnie de l'affiche ! Un nouvel article est en cours d'écriture, je vous présenterai bientôt mon site internet mais aussi mon auto-entreprise !

CaptureRÉSUMÉ :

Araignées, champignons, corbeaux, serpents ... ces espèces et bien d'autres vous font peur et vous posent question ? Venez les découvrir sous un autre jour ! Maquettes, boîtes mystères, plateaux de jeux, plumes et autres quiz sont au rendez-vous. Trouverez-vous l'odeur à associer au bon champignon dans le pot à senteur ? Serez-vous capable de reconstituer Gyptis, l'araignée géante 3D ? Reconnaîtrez-vous à quel oiseau dit de malheur appartiennent ces plumes et de quel film il est la star ? Deviendrez-vous le maître du jeu de l'oie ? Serez-vous assez téméraire pour venir observer de très près les petites bêtes du bois mort ? Vous avez des questions sur l'écologie, les craintes ou le mode de vie de ces animaux, champignons et plantes ? Pas de soucis, nous sommes aussi là pour répondre à toutes vos interrogations.

11 août 2021

Carnet de bord : nature et confinement saison 2.

Revoilà le confinement pour l'automne. Nous n'en sommes pas vraiment étonné. La situation est cependant toute différente pour moi. Je me trouve déormais au coeur d'une vilel dont le centre ville a des airs de village. Je suis à moins d'un kilomètre du Rhône, des champs et un j'ai un belvèdère à 30 mètres de chez moi qui surplombe un bois privé et donne sur le Mont blanc quand il fait beau. Chauqe jour, j'ai pu prendre comme au printemps une photo de chez moi ou des alentours pour documenter cette période si particulère.

Et pour comparer avec la première édition c'est par là (CLIC).

 

DSCN6320Jour 1 : Perdu dans la brume.

La brume se lève en contre-bas sur le Rhône, cachant les montagnes, les forêts du fleuve et une grande partie de la raffinerie dont seule la cheminée est visible. Je susi au fond de mon lit. J'ai l'impression que mon quotidien ne change pas, hormis les quelques rares sorties qui commençait à me faire sortir le bout de mon nez. J'aime toujours autant la nature, même plus que jamais, mais il me faut encore du temps pour me reconcillier avec le dehors et avec les gens. 6h00, un thé, un regard à la fenêtre avec ce paysage post apocalyptique et je me plonge dans mon monde virtuel.

 

DSCN6353 (2)Jour 2 : Soirée chat noir.

C'est Halloween, pas de bonbons en vue mais une soirée ordinateur en compagnie de notre chat noir, Elder, un félin au caractère bien trempé qui partage notre appartement depuis un peu plus d'un mois. Cela fait des mois, si ce n'est des années, que nous hésitons à prendre un chat. Nous souhaitions un animal avec peu de chance à l'adoption (vieux et/ou noir, et/ou hanidcapé etc.) et qui n'est pas besoin du dehors pour ne pas porter préjudice à la faune. Alors Elder.

 

DSCN6370Jour 3 : La fête aux morts.

Aujourd'hui c'est la Toussaint, pour la dernière fois avant quelques temps l'église qui fait face à notre chez nous raisonne des chants des croyants. Cela n'est pas du goût de la gendarmerie qui attend à la sortie de la messe. Nous ne nous attardons pas pour en voir les suites car nous avons bein d'autres projets : tester le périmètre d'un kilomètre et l'heure de sortie et ... remarquer que nous pouvions atteindre le Rhône ! Mais nous ne pouvons y rester plus de 20 minutes. Pas de panique, à 30 mètre de là, on belvédère nous offre une belle vue le sommet des arbres d'un parc.

 

4Jour 4 : Vue sur église.

La longue vue est postée à la fenêtre, non pas pour épier les voisins, mais pour suivre la migration dont celles des grues cendrées (Grus grus) qui commencent à passer par là. Nous nous prenons à rêver de la venue du discret tichodrome échelette (Tichodroma muraria), l'oiseau papillon, sur les murs de vieilles pierres qui nous font face. Cependant nous nous finirons par nous faire une raison, cet oiseau si rare et que nous cherchons nous ne le verrons pas de si tôt, surtout quand on sait qu'un individu adulte a été percuté il y a peu dans le département hélas.

 

5Jour 5 : Le rougequeue noir.

Une femelle de rougequeue noire (Phoenicurus ochruros) se promène sur le toi de l'église qui nous fait face. L'espèce est d'ordinaire migratrice mais tend à se sédentariser. Hélas, les individus qui font ce choix peines à trouver de quoi se nourrir pendant l'hiver car strictement insectivores. Au printemps, ils ont bien mal à faire face à leurs congènérent revenant d'Afrique, qui bien de fatigués par le long trajet qu'ils viennent de faire, se portent tout de même bien mieux et peuvent s'en mal conquérir les sites de reproduction. Ce phénomène s'applique également à d'autres espèces.

 

6Jour 6 : Traînailler à la maison.

Journée tranquille à la maison avec une sortie express hors de l'appartement, cela me laisse le temps d'admirer la belle fresque de notre tout petit immeuble. Nous avons la chance de vivre dans le village de naissance de l'Abbé Pierre et de ce fait, d'avoir ici et là des hommage à ce personnage illustre. C'est le cas avec cette peinture murale qui le met en avant dans un environnement idélique de campagne et de village rural. C'est peut être oublier un peu vite les usines en contre-bas et l'urbanisme galopant qui ne colle pas vraiment à cette image de carte postale.

 

7Jour 7 : Un aperçu de sous-bois.

J'enfile mes chaussures de randonnée et mes jumelles pour partir explorer le quartier. Objectif : 1 heure, 1 kilomètre. Dans un parc privé une belle colonie d'armillaires couleur de miel (Armillaria mellea) s'épanouisse au pied de l'arbre qu'ils parasitent. Autrefois concidérée comme comestible, l'espèce ne peut plus aujourd'hui porter cet épitète. Trop d'accidents avec des spécimens vieux ou abîmés, trop d'intollérances et d'allergies, trop de risques sur la durée ... la science nous aide à voir les dangers que certains champignons peuvent présenter.

 

8Jour 8 : Un plaisir retrouvé.

Hop, il fait beau, j'ai une heure pour aller jusqu’au champ qui se trouvent à 1 kilomètre de là et en revenir. Bingo, voilà mes poches pleines de mousserons, de délicieux champignons appelés aussi marasme des Oréades (Marasmius oreades). Hélas, trois fois hélas, le sac papier prévu à cet effet est passé par la case machie-à-laver. Pas grave, me voilà à la maison, une poêle à la main, une boîte d'oeuf dans l'autre. On se régale et je prends plaisir à me dire que si en 2020 j'ai loupé la saison des champignons, j'ai pu en profiter un petit peu à diverses occasions comme celle-ci.

 

9Jour 9 : Des oiseaux à la fenêtre.

Les passereaux se rapprochent doucement de la fenêtre qui donne sur les pins du parking de l'église. Quel plaisir de pouvoir observer depuis chez soi la mésange charbonnière (Parus major), j'avoue que cela me mets du au coeur. Roitelets, rougegorges, bergeronettes ... je suis aux aguets, appareil photo en main derrière la vitre pour les prendres dans leurs instants de vie. Je meanque encore de rapidité et il me faudra je pense quelques jours d'entrainement supplémentaires. L'inastallation d'une mangeoire devrai m'être d'une grande aide.

 

10Jour 10 : Elections américaines.

Ce n'est ni Trump ni Biden qui nous rend visite, mais la punaise américaine du pin (Leptoglossus occidentalis). Depuis quelques jours les insectes essayent de rentrer chez nous. C'est le cas de cette punaise tout droit venue des USA via la commerce internationnal et qui, collée à la fenêtre, prend la chaleur. Cette espèce exotique se nourrissant des cônes de conifères et de leurs graines en lsuçant la sève et les autres éléments qui s'y trouvent grace à son rostre. Innofensive, elle dégage une odeur de résineux. Son impact écologique n'est pas encore connu.

Et puis .... et puis cette fois-ci je ne suis pas allée plus loin que le jour 10. Je suis même restée assez longtemps sans écrire. Peut être suis-je lassée de vivre ce deuxième confinement, peut être est-ce mes nouveaux projets ou les tracas de la vraie vie qui m'ont fait quitter le clavier. Dans tous les cas j'ai retrouvé l'envie  de partager mon quotifien, notament depuis que je peux à nouveau sortir de ce 1 kilomètre si contraignant. Depuis nous avons connu le couvre-feu à 18 heures, puis à 20 heures, le chat est mort, je suis toujours en arrêt, et nous sommes sur le point de connaître un 3e confinement mais de nombreux et beaux projets se profilent, de quoi relativiser !

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De la fenêtre, c'est la nature ordinaire qui se présente à nous. Les tourterelles turques (Streptopelia decaocto) aiment se poser sur les antennes des voisins. Les corneilles noires (Corvus corone) et le choucas des tours (Coloeus monedula) aussi qui passent de temps à autres. Quand le Rhône est embrumé, ils passent le matin et le soir au dessus de l'apaprtement pour quitter ou rejoindre leur dortoir. Nous avons pu en un seul passage en compter plus de 3000 oiseaux au dessus de notre tête en une heure ! Ce spectacle était incroyable.

DSCN6395Nous avons découvert que nous pouvions en une heure et un kilomètre, en passant par l'Île Tabard, atteindre les rives du Rhône en pressant un peu le pas. Il ne s'agit pas vraiment d'une île mais d'anciens casiers de rétention des sédiements.

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Avec le temps, le fleuve et son débit ont fini par les combler et le niveau de l'eau a baissé. Le vieux Rhône n'est plus utilisé pour la navigation, et cela au profit du canal creusé de l'autre côté de l'Île de la Table Ronde. Il s'est depuis un peu ensauvagé mais l'augmentation de la fréquentation, le débit faible l'été en raison des températures et du barage en amont ainsi que la qualité des eaux ne premettent pas à la faune et à la flore de s'installer de façon pérenne. Néanmoins, il est toujours possible de voir quelques oiseaux migrateurs rares passer par là pour passer la nuit.

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Surprise, sur un vieux peuplier noir (Populus nigra) qui a cédé face aux éléments, un jeune amadouvier (Fomes fomentarius) prend doucement ses aises. Champignon allume feu, il est bien connu des survivalistes car il permet aussi de garder une braise en vie plusieurs heures et de la transporter aisément. C'est à partir de cette espèce qu'il est possible de développer du cuire végétal pour faire des sacs ou des semelles, mais aussi des serviettes hygièniques réutilisables. Jusqu'à peu, il était aussi utilisé comme pensement contre les saignements.

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Ma mycologie est rouillée. Voilà un inconnu que je n'ai pas reconnu, et pour qui je dois avouer ne pas en avoir pris assez le temps. Odeur de farine, chapeau rouille, base bulbeuse, absence de cortine, tâches ocres sur le pied et les lamelles ... je continue de chercher qui est ce bel inconnu poussant au pied des arbres.

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Le renouée du Japon (Reynoutria japonica) a prit possession d'une partie des rives. Contrairement à ce que certains auteurs amateurs peuvent écrire, elle ne pousse pas spécifiquement sur les secteurs pollués mais aussi dans les milieux humides et/ou perturbés par la force de l'eau. Sous ses feuilles et sont ombre, rien ne pousse et peut d'animaux trouvent de quoi s'abriter et encore moins de se nourrir. Classée espèce exotique envahissante, elle pose problème vis-à-vis de la biodiversité mais aussi du bon état des rives et des sols.

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En remontant pour rejoindre notre appartement dans le centre-ville, nous tombons sur un joli peuplement de cyclamens de Naples (Cyclamen hederifolium). Ils sont aussi appellés cyclamens à feuilles de lierre en raison de la forme de leurs feuilles. Très adaptable, l'espèce se rencontre un peu partout en France dans une grande variabilité de milieux, aussi bien forestiers que rocailleux ou montagnards.

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Toujours sur le bas-côté, d'une bordure ensauvagée qui commence à se boiser, nous trouvons aussi un pied de laurier des bois (Daphne laureola). En raison de sa petite taille ains ique de sa floraison précoce et verte, il passe souvent innaperçu. Il est aussi parfois confondu avec les hellébores et les euphorbes, de familles botaniques éloignées mais ayant également des fleurs vertes et comportant des espèces forestières.

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Même les murs sont colonisés par la végétation. La glycine (Wisteria) et la ruine de Rome (Cymbalaria muralis) aux jolies fleurs violettes ont pris place sur une façade décrépie. À elles seules, elles composent de micro-écosystèmes qui comportent à leur échelle leurs prédateurs, leurs herbivores et leurs parasites.

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Quelques jours plus tard, je prends la direction du vieux lavoir qui se trouve ne contrebas du village. Pour se faire, j'emprunte un chemin un peu secret, qui serpente entre les murs de grandes et vieilles propriétés qui jadis étaient des fermes alimentant la ville de Lyon. Si les cultures ne sont plus, il reste encore bien du végétal à explorer ici, l où les sapins, les pins et les pariétaires prennent place parmi les pierres et les vestiges du temps.

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Au pied des divers érables (Acer sp.), une grande troupe d'armillaires couleur de miel (Armillaria mellea) s'épanouie. Parasite, le champignon est connu aussi sous le nom de pourriture blanche des arbres. Comestible, il est recommandé de ne consommer que les très jeunes exemplaires bien cuits voire de préférence blanchies. Il ne convient pas à tous les estomacs et les personnes ayant des soucis rénaux sont invités à l'éviter.

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Nous voilà au bassin. Au milieu de l'hiver nous espérons y voir quelques tritons. Pour l'heure, seule une grenouille verte (Pelophylax sp.) a élu domicile dans la vase. En arrière plan, le château de la série de Louis la Brocante. C'est là que toutes les scènes en extérieur ont été filmées. Désormais, il n'est plus qu'un lieu de vie pour de nombreuses familles au pied du quel pousse de la grande chélidoine (Chelidonium majus).

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 Et puis, et puis je n'ai pas continué à écrire - et cela pendant longtemps. Je ne m'en cache pas, j'ai vécu ces derniers mois des évènements et une période relativement difficile, mais ça va beaucoup mieux. J'ai quitté mon emploi à la LPO, je bosse tout l'été au bords de l'eau et j'attaque un CDI en septembre. Mon aventure au sein du Collectif Mycorhizes est passionnante et j'ai énormément de projets à vous présenter ! Bref tout s'annonce au beau fixe, je manque juste de temps pour me remettre à l'écriture - on se retrouve très vite !

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31 mai 2021

Fête des mares

pour InstagramToujours dans la même dynamique, je vous proposer de nous retrouver pour faire de belles observations d'oiseaux, d'amphibiens mais aussi d'orchidées et de fougères rares en parlant un peu de ce milieu naturel qu'est la ripisylve. Cette animation est organisée dans le cadre de la fête des mares par le Collectif Mycorhizes, est gratuite et s'adresse plutôt à un public ado-adulte. N'hésitez pas à me contacter si vous voulez participer :)         

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16 mai 2021

Me revoilà !

Post instagram personnalisable 2021Cela fait un bail, n'est-ce pas ? Il y a beaucoup de choses qui se sont passées ces derneirs mois pour moi. Un arrêt, un nouveau boulot qui débute, de nouvelles rencontres et la pandémie mondiale ... il a fallu s'adapter. J'ai pris le temps de me tourner vers d'autres loisirs pour me recentrer sur moi : lecture, dessin, musique etc. Petit à petit j'ai repris l'habitude de sortir, et de nouveau j'ai pu faire de belles observations : blabuzar pêcheur, guifette moustac et bien d'autres piafs charmants. Pour la Fête de la Nature, je suis amenée à oragniser et faire une sortie découverte de la biodiversité du parc de Gerland à Lyon, via mon association de mycologie le Collectif Mycorhizes (et dont je vous parle souvent). L'occasion est trop belle pour nous (re)rencontrer. À ceux qui sont intérréssés, n'hésitez pas à me contacter via les coordonnées inscrites ici ou sur le site de l'évènement : https://fetedelanature.com/edition-2021/biodiversite-en-ville-les-secrets-du-parc-de-gerland Pour l'aspect plus pratique, le blog reprendra bientôt du service, et déjà un billet est en attente de publication. Pour le reste, je vous laisse avec quelques photos des quelques espèces que nous aurons peut être la chance de voir ce dimanche 23 mai.

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25 janvier 2021

Interlude : au lac du Ronzey.

DSCN6233Dernière sortie avant le confinement. Nous sommes le 27 octobre. Nous voilà partis à trois du groupe jeunes LPO Rhône, direction le lac du Ronzey pour faire un peu de mycologie et de botanique, car si le site est plus ou moins connu pour ses oiseaux, il l'est beaucoup moins pour d'autres taxons. Champignons et herbes folles attirent notre attention. Appareils et guides naturalistes en main, nous voilà a observer les Taraxacum et autres Boletaceae. Il est rattaché à la commune d'Yzeron, connue pour porter le même nom que sa rivière, l'Yzeron, qui passait sous nos fenêtres quand nous habitions Oullins. Encore très fréquenté, le village étaient jusque deans les années 50-60 un site très prisé. Jusqu'à 8 hôtels acceuillaient les visiteurs venus le plus souvent de Lyon ou de grandes villes pour profiter du cadre champêtre offert par ce bastion renommé Montagne-les-Bois pendant la révolution.

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Quelques jeunes bolets à chair jaune (Xerocomellus chrysenteron) ont sorti le bout de leur chapeau. Ce dernier n'est pas encore craquelé mais velouté, au contraire de celui des spécimens un peu plus vieux qui se tiennent non loin de là. Piètre comestible, il se reconnaît à ses pores jaunes qui se détachent facilement et a sa chair de la même couleur. Si l'espèce ne prend pas place dans les assiettes, elle s'avère surperbe dans un tapis de mousse.

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Toujours aux pieds des cèdres et des épicéas plantés au bord de l'eau pour profiter aux promeneurs les jorus d'été, nous tombons sur une ribambelle de colybies des arbres (Collybia dryophila) un peu fatiguée. Là aussi il s'agit de piètres comestibles. Commune voire abondante sous les peuplements mixtes, l'espèce n'en reste pas moins intérréssante pour son odeur douce particulièrement perceptible après la pluie ou la rosée du matin.

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Voici une toute nouvelle espèce pour moi que je peux ajouter à mon tableau de chasse "mycologique".

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Je n'avais encore jamais rencontré ce champignon, et si pendant longtemps j'ai pensé à l'hygrophore russule (Hygrophorus russula), je n'en suis pas encore complètement sûre. Néanmoin le pied fort des jeunes specimens, le chapeau couleur lie de vin, les lamelles cireuses ou encore la chair blanche me confortent dans ce choix. Néanmoins je continu de chercher encore, d'autant que le substrat sur lequel pousse ce champignon me met le doute dans l'identification, l'hygrophore russule étant connaître pour pousser plutôt sous els feuillus.

DSCN6278Sur le terrain de foot non loin de là, un drôle de chapeau pointe le bout de son nez. Il s'agit du coprin chevelu (Coprinus comatus). Comestible, et contrairement à ce que dit la légende, on peut tout à fait le consommer avec de l'alcool, à condition qu'il soit bien jeune, sans encre noire et récolté depuis moins de 4 heures.

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C'est son cousin le coprin noir d'encre (Coprinopsis atramentaria), pour lequel on ne doit pas consommer d'alcool pendant et 72 heures après un plat de ce coprin pour éviter le dangereux effet antabuse. Pour revenir au coprin chevelu, celui-ci a été victime des pluies des derniers jours et se retrouve démunie de ses mèches. On dit alors que son chapeau est munie d'une cuticule méchuleuse, ce qui lui a valu son épithète de "chevelu".

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Les champignons ne sont pas les seuls à avoir pris position du terrain. Un couple de rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros) peu farouche semble y trouver son compte. D'ordinaire ces oiseaux sont migrateurs et ne restent pas sous nos lattitudes. Le réchauffement climatique, la modification des habitats et des routes migratoires conduisent à ce phénomène. Bien souvent, les individus restant sur place sont les premiers à occuper les sites de nidifications, mais malnutris, ils doivent la plupart des temps cèder leur place à ceux revenant de migration.

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Retour au bord de l'eau. Sous les arbres, une petite colonnie de champignons identifiés comme appartenant au cortinaire jaune canelle (Cortinarius cinnamomeus) se mêlent à d'autres espèces. Ce cortinaire se caractérise par son odeur de rave et/ou d'herbe ainsi que par la couleur canelle de ses lames. La chair jaune tire au vert-jaune chez les individus un peu plus vieux. Il peut être confondu avec plusieurs espèces très proches.

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Le laccaire laqué (Laccaria laccata) est un petit champignon roux au pied coriace et au chapeau ne dépassant pas 5 centimètres de diamètres. C'est une espèce très polymorphe, peuvent présenter des aspects variés en fonction des températures et de l'humidité de son environnement, sans parler de ses nombreuses sous-espèces. Pionnier et abondant, il est classé dans les comestibles. Bio accumulateur, il faut en limiter la consomation.

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Non loin de là, pousse un groupe de paxilles enroulés (Paxillus involutus), dont le nom vient de sa marge qui s'enroule légérement sur elle même. Ce champignon plutôt commun et massif est toxiue voire mortel, même si dans le passé il a pu être consommé, ce qui est d'ailleurs encore le cas dans certains pays de l'Est. C'est également une espèce bio-accumulatrice, plus particulièrement de métaux lourds.

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Sous les sapins, un rond de sorcière se dessine. Celui-ci se compose de clitocybes odorants (Clitocybe odora), une espèce atypique de couleur bleue et à l'odeur surprenante d'anis. Comestible, il est cependant recommandé de le consommer en petite quantité. Très parfumé, il est souvent incorporé dans les poêlées forestières mais aussi, entre les mains de grands chefs, il prend place dans les sels de champignons et dans les glaces !

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Il n'y a pas beaucoup d'animaux à voir sur le lac d'Yzeron hormis une quarantaine de colverts (Anas platyrhynchos) barbottent joyeusement au milieu de l'eau. La forte fréquentation du site, la proximité des chemins de la rive et le sentier serpentant dans les herbiers laissent peu de zones de défend. La faune sauvage n'ayant pas d'espace dédié à sa tranquillité, elle a le plus souvent tendance à bouder le site hormis l'été pour s'abreuver.

Fin de l'après-midi, et dernière sortie avant le confinement puis les couvres-feu. À ce moment là nous n'en savons rien mais nous nous en doutons fortement. C'est cependant l'esprit léger que nous partons après avoir gravi la coline boisée qui surplombe le lac. De là, le panorama sur la vallée, l'agglomération lyonnaisse et les pré-Alpes est à couper le souffle. Nous trouverons mêmes quelques lépiotes dans la forêt.

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7 janvier 2021

Sortie dans les marais 23 : l'île du Beurre.

DSCN6109Ce matin le ciel est incroyable. Il est encore tôt et nous sommes débout et déterminés à sortir. Nous avons des envies de nature. Ni une, ni deux, nous voilà en route pour l'Île du Beurre. Le site est classé depuis 1987. Situé tout au sud du département, il se compose des rives du Rhône, d'une lône et d'une île. Il n'est pas possible de se rendre sur celle-ci. Néanmoins, on peut l'observer les depuis les berges à travers les nombreux observatoires donnant vue sur une héronnière et des mangeoires, entre autre. Le cheminement se fait par la Via-Rhôna, ce qui demande aux piétons et aux cyclistes de concilier leurs usages. La maison d'acceuil abrite les salariés de l'association mais aussi un aquarium avec des poissons d'eau douce locaux, une exposition permanente sur le castor, une boutique et un espace jeu. Pour l'heure je n'ai eu l'occasion de m'y trouver qu'à deux reprises pour participer à des suivis chevêches.

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À notre arrivée, nous tombons sur une fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla). Il s'agit d'un mâle car sa calotte est noire, alors que celle de la femelle est brune. Insectivore, cette fauvette deviient granivore à l'automne avant de migrer afin de faire le maximum de réserves. Cependant, elle semble être décidée à passer l'hiver en France comme c'est de plus en plus le cas pour les oiseaux de son espèce, signe d'un changement de comportement.

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Elle se régale d'un kaki, fruit du plaqueminier du Japon (Diospyros kaki). Appelé aussi pomme d'or, on en compte plus de 1000 variétés, développée en Chine, lieu de sa domestication, et au Japon où il fût importé au 8e siècle. Sur les étales des marchées et dans les jardins on trouve deux cultivars : le kaki rond à la chair fondante et le kaki pomme à la chair ferme. C'est ce deuxième que je préfère et pour leque le me suis prise de passion.

DSCN6167Nous sommes alors fin octobre. Pas encore confinés mais déjà en surcis pour les sorties, nous profitons à fond de celle-ci. La ripisylve est encore verte, de nombreux arbres sont restés en feuilles comme les cornouillers sanguins (Cornus sanguinea) et les noisetiers sauvages (Corylus avellana). Le lierre et les ronces finissent de compléter le tableau. C'est dans ces buissons denses de lianes et d'arbrisseaux que les passereaux migrateurs font leurs dernières provisions. On peut aussi y trouver quelques espèces sédentaires qui profitent des dernières baies pour faire leurs réserves de graisse. D'ici quelques semaines, ce seront les baies de lierre grimpant (Hedera helix) et d'églantines (Rosa canina) qui prendront le relai pour nourrir les oiseaux. Au printemps, la grande majorité d'entre-eux prendra un régime d'insectivore, en particulier pour nourrir les oisillons qui ont besoin de beaucoup de protéines pour grandir vite.

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Sur la rive à laquelle nous sommes opposées, une troupe de pouillots véloces (Phylloscopus collybita) est en vadrouille. S'il n'est pas toujours aisé de les différencier à l'oeil d'autres pouillots, comme le pouillot fitis (Phylloscopus trochilus), le chant de cette espèce mais aussi, le fait d'être la seule non migratrice de cette famille dans ce secteur sont quelques éléments aidant facilement à le reconnaître, surtout à cette saison.

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Arrivés au second observatoire, nous avons une de nos plus belles surprises de l'année. Une femelle Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) vient se poser à quelques mètres de la fenêtre pour rester plusieurs minutes sur une branche de saule. L'instant est magique, nous en prenons plein les yeux. On reconnaît le sexe à la couleur du bec : entièrement noir pour le mâle, noir dessus et jaune dessous pour la femelle.

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Piscivore, il se rencontre sur les rivières d'Europe, d'Asie, d'Océanie et d'Afrique du sud où se trouvent d'autres espèces de Martin assez similaires. Néanmoins, le Martin-pêcheur d'Europe est le seul à présenter un dos et un croupion bleu clair irisé, une gorge blanche et une jour orange à la fois. Le Martin-pêcheur huppé (Corythornis cristatus) présent dans les deux tiers sud de l'Afrique,le Martin-pêcheur vintsi (Corythornis vintsioides) présent à Madgascar, le Martin-pêcheur méninting (Alcedo meninting) ainsi que le Martin-pêcheur de Blyth (Alcedo hercules), tous deux présents en Asie du Sud, sont les quartre espèces avec lesquelles il peut être confondu.

DSCN6187Coup d'oeil depuis la digue. L'émetteur du Pilat est dans une lumière douce. Cumulant à 1361 mètres d'altitude, c'est le deuxième émetteur le plus puissant de France et c'est par lui que la télé et la radio arrivent de bien des foyers. C'est aussi un relai téléphonique pour 3 des 4 plus importants opérateurs français. En fonction depuis 1955, il est le point de départ de nombreuses randonnées à pied et en raquettes. Il est accessible par la montée au Crêt de l'Œillon, un circuit qui passe par l'un des sommets du Pilat du même nom, culminant à 1 364 mètres et situé juste à côté de l'émetteur. De là, il est possible de voir une bonne partie des Alpes mais aussi la Loire et au loin, le bassin lyonnais. Pour en revenir au Pilat, le massif est à cheval sur 4 départements : l'Isère, le Rhône, l'Ardèche, la Haute Loire et est accolé à la Loire. L'intérêt du massif réside dans sa grande diversité de milieux et de climats, ce qui permet sur un espace limité de rencontrer une grande diversité d'espèces, le pied pour les naturalistes en herbe que nous sommes.

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Les grands cormorans (Phalacrocorax carbo) rejoignent leur dortoir. Dans le feuillage jaune or des peupliers, on devinne sans mal leur plumage noir. Le dernier comptage date du 16 décembre 2020 - pas moins de 208 oiseaux ont pu être dénombrés. En janvier 2020 ils étaient entre 230 et 250 et en janvier 2019 environs 240. Reste à voir si l'effectif restera constant ou s'effondra avec l'augmentation des tirs en 2019 et 2020, au risque de voir à nouveau les populations de ce bel animal mal aimé retombé très bas comme ce fût il y a encore peu le cas.

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Toujours depuis la digue, nous continuons notre exploration de la végétation à la longue vue et aux jumelles. Nous tombons sur quelques hérons cendrés (Adea cinerea). L'espèce est commune sur tous les continents, à l'exception de l'Amérique Centrale où il est absent, de l'Amérique du Sud où il ne se trouve qu'au Brésil et de l'Océanie où il est absent au sud (Australie et ses îles). Au Groneland et au Svalbard il se fait assez rare.

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C'est un des plus grand échassier de France avec une taille d'un mètre et une envergure de deux mètres maximum. L'espèce se porte plutôt bien depuis sa protection totale même s'il continue d'être braconnée de manière épisodique, car accusé à tort d'avoir un fort impact sur la piscifaune. La destruction des sites de reproduction, les héronnières, est la principale menace qui plane sur l'espèce. La raréfaction des milieux humides est également un facteur pouvant mener dans certains secteurs à sa raréfaction, faute de proies.

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Nous jettons un dernier coup d'oeil. La nuit tombant, il est temps de rentrer chez nous. Une bergeronette grise (Motacilla alba) sautille sur les paliers de pierre polis par le fleuve. Opportuniste, elle cherche des insectes, des larves et des petits crustacés pris dans les infractuosités de la roche. Très commune, elle a réussie à s'adapter aux infrastructures humaines pour en faire son terrain de chasse et de nidification.

Départ pour Irigny. Nous reviendrons, si la situation le permet, pendant l'hiver pour observer les verdiers, les pinsons du nord, les mésanges aux mangeoires et avec un peu de change, le bouvreuil pivoine que nous cherchons tant. La liste des oiseaux du secteur est impressionnante et comporte de nombreuses raretés, il nous tarde d'ajouter quelques nouvelles espèces à notre carnet pour l'année 2021 en sillonnant les berges.

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25 décembre 2020

Dans les coulisses du Forum Mycorium.

DSCN5864_MomentDébut octobre a été une période d'une rare intensité pour moi. Mes restrictions médicales de sortie ont été levées. L'occasion de filler 4 jours pour m'établir avec quelques copains entre l'Ardèche et la Haute Loire. Ma venue n'est pas touristique. Elle est surtout motivée par la toute première édition du Forum Mycorium à laquelle je prends part, et qui est tenue par le Collectif Mycorhizes, association nouvellement crée et dont je suis membre. Covid-19 oblige, cette année nous n'avons pas pu inviter de public à participer aux sorties, ni mettre en place notre exposition mycologique ou d'atelier. Qu'à cela ne tienne, nous avons numérisé notre événement à 100% pour partager notre programmation au plus grand monde.

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Un pari réussi et soutenu par notre partenaire Ver de Terre Production, grace à qui vous pouvez retrouver les conférences et reportages du forum ICI. À l'heure actuelle, la diffusion de l'événement cumule 46 000 visionnages et je tends à penser que cela ne fait que commencer avec la série de vidéos à venir !

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Jeudi après-midi j'arrive à Saint Bonnet le Froid, dans la Haute Loire. Une très belle colonie d'hirondelles des rochers (Ptyonoprogne rupestris) est posée sur le clocher. J'en suis surprise, l'espèce se rencontre le plus souvent à proximité de grandes étendues d'eau ou de falaises. J'avoue être restée une petite demi-heure à les observer. Sur la première photo, on distingue bien la différence entre l'adulte dont le ventre est blanc, le dos gris et la gorge lègérement colorée; et le juvénile entièrement teinté de gris et dont des touffes de duvet restent visibles.

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Chaussures de rando aux pieds, panier à la main et couteau en poche, je pars voir ce qu'il y a dans le coin. Deçéption, les sous-bois comme les champs sont en grande partie vides. Les promeneurs sont nombreux mais les bons coins aussi. Il faut plutôt se tourner vers les conditions météos. Du vent, peu de pluie, des températuresélevées ... rien de typique pour un début octobre ni de propices à la pousse des champignons. Penaude je regagne le village en me disant que camarades, plus expérimentés, seront moins bredouilles.

DSCN575616 heures, c'est le moment de l'installation. L'équipe Marcon nous met à disposition dans un des hôtel une des salles de réunion. C'est ici que nous établissons notre QG pour les 3 jours à venir. Mon poste se situe essentiellement à être derrière un écran d'ordinaeur, à monter et à transfèrer les vidéos pour les jours suivant afin d'alimenter la diffusion en directe du forum. Nous avons connu quelques déboires avec le réseau internet (insérer blague sur la campagne de votre choix ici) mais dans l'ensemble et pour une première, nous avons de quoi être contents et fiers. La plupart de nos intervenants mènent leurs conférences depuis chez eux, néanmoins certains viendront prendre par aux échanges depuis cette salle. Pour autant pas de grandes déco pour cette année même si nous adorons ça, c'est la technique qui nous prendra tout notre temps et notre attention. Formés directement sur le terrain, une chose est sûre, nous sommes plus que parrée pour proposer le même service l'an prochain.

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Installation terminée. Nous voilà repartis, cette fois à deux, pour aller explorer le secteur. Nous arrivons devant un grand près couvert de fenouil des montagnes (Meum athamanticum). Cetet herbe est un trésor local. Récoltée puis conditionnée, elle est revendue pour la consommation humaine, le plus souvent aurpès des restaurateurs et autres tables étoilées. Son goût anisé ne laisse personne indiférent. C'est dans ce tapis parfumé qu'une famille d'amanites tue-mouche (Amanita muscaria), complétent parfaitement ce tableau d'automne.

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Nous finissons bien par rammasser quelques champignons et à nous en faire un petit panier pour les présentations des jours à venir, ouf ! J'ai même pu trouver mes tous premiers bolets à pied rouges (Neoboletus luridiformis) non sans émotions. Le jour commence à tomber, il fait sombre et nous mettrons un petit moment pour retourner à notre véhicule. L'occasion de poursuivre le chemin avec plaisir en ramassant quelques girolles (Cantharellus cibarius) et russules diverses malgré la nuit tombée. Soirée terminée, il est temsp de rentrer.

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Vendredi matin, nous nous levons tôt et quittons le gîte avec les premières brumes. La journée s'annonce chargée. Nous avons jsute le temsp de passer par le QG pour y déposer le matériel. Depuis la fenêtre, les moineaux domestiques (Passer domesticus) prennent le soleil sur le toit de l'église. Plus surprenant, quelques bergeronettes grises (Motacilla alba) en font de même. Je suis plus habituée à les voir dans les prés humides.

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Je n'ai pas le temps d'en prendre plus pour regarder les oiseaux, il est l'heure de passer aux choses sérieuses. Nous voilà au restaurant de Régis Marcon. Entre temps les copains sont arrivés dans la nuit de Gironde avec une belle cargaison de champignons dont ils ont pu lui faire don. Je salive devant les paniers et les cagettes pleines. Les préparatifs s'entâment. Il faut trouver le bois où filmer, faire chauffer les caméras et se mettre en route.

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J'ai totu juste le temps de lever les yeux au ciel pour voir passer au-dessus de nos tête un milan royale (Milvus milvus). Si la majorité d'entre-eux migre, une petite population reste active l'hiver, en particulier dans le massif centrale. C'est la deuxième plus grande connue d'Europe après celle des hivernants allemands. Queue en V, tête gris argentée, dessins blancs et noirs sous les ailes, plumage brun-roux ... l'identification en est vite aisé quand il passe si prêt. Essentiellement nécropage, il a pour habitutde de se nourrir des restent de poissons. Ici il se contente essentiellement des petits mammifères succombant au froid et des rares caracasses de gros animaux.

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Nous voilà d'attaque. Il est 9 heures et nous sommes 6 à parcourir les bois, dont deux à filmer et trois à discutailler. Pour ma part je me tiens derrière l'appareil photo. Ce matin, l'aggronome Jean Rondet, le chef trois étoiles Régis Marcon et le cueilleur professionnel Jérôme Legros sont réunis. L'objectif ? Discuter des questions de gestion forestière, de respect des ressources et du statut de ceuilleur pro. Il fait un peu froid mais l'ambiance est délicieuse. Dans les arbres les orites à longue queue, les mésanges noires et huppées ainsi que les becs croisés des sapins s'en donnent à coeur joie. Il m'est alors très difficile de ne pas lever les yeux pour les observer.

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Mise en situation, cueillette filmée, présentation des espèces et de leurs goûts ... nous ne voyons pas le temps passer et nous arrivons très vite à réunir nos 40 minutes de film et de mise en situation. C'est le moment de faire une pause et de débriefer autour d'un peu de bidoche. Ces quelques photos ne seraient retracer le récit, l'ambiance et surtout le contenu au combien passionnant des échanges de cette matinée. De ce fait, vous pouvez le retrouver à travers 8 courtes vidéos qui détaillent cette rencontre et dont j'ai pris grand plaisir à faire le montage.

Pour faire les choses bien, le Collectif Mycorhizes c'est doté d'une chaîne Youtube afin de diffuser en partie les vidéos de ses actions, conférences, sortie et de son forum. C'est l'occasion pour moi de faire un peu de montage même si cela reste très amateur. Ça me fait le plus grand bien car je me plonge dans un autre domaine, même si celui-ci reste plus ou moins lié à ma passion pour l'environnement et pour la vulgarisation.

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Changement de décor. Nous quittons la forêt pour entrer par la petite porte du restaurant étoilé. J'ai les yeux qui brillent, l'expérience est unique. Nous voilà plongés dans un univers que j'ai pu connaître il y a 10 ans, mais cette fois-ci à un niveau d'excellence dont je ne pouvais être spectatrice jsuqu'à lors que depuis mon écran d'ordinateur. Les gestes, les odeurs, les couleurs, les bruits ... tous mes sens sont en ébullition.

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J'ai même pu découvrir 4 grands plats. Nous venions alors juste de sortie du self du restaurant où nous avons pu manger avec les équipes. Cependant mon estomac semblait aussi léger qu'un plume au moment d'acceuillir ce filet d'anguille, le dôme de champignons, la poire au caramel de morille ou la poëlée de lactaires et pieds de moutons. Cependant la plume s'est envolée à mon retour devant l'ordinateur pour travailler toute ces images. Quel ravissement pour les papilles, je me sens chanceuse d'avoir pu vivre cette expérience.

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Le ballet des petties mains s'anime. Les plats sont fumés au génvirer puis mis sous cloche. Dans les casseroles les sauces crépites et les colverts dorent sur le coffre. Une flamme monte ça et là pour lécher une poële fumante. Sous le passe, c'est un travail d'orfèvre qui s'oppère. hauqe élément doit être à sa place. Les tuilles de légume subliment les pièces roties et les navets confis prennent place comme supports aux tranches de cèpes.

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Que de travail entre ces deux résultats. Les champignons arrivent dans l'arrière cuisine. Triés et nettoyés par les mêmes mains depuis des années, ils arrivent alors en cuisine. Chaque plat est accomodé selon l'arrivage car la ressource est parfois rare, d'autres absente car soumise aux caprices du temps et de l'environnement. Reste à accomoder les textures, les parfums et les couleurs. Le pied de mouton sera apprécié pour sa texture, la chanterelle pour son gout de sous-bois, la girolle pour son parfum d'abricot, le cèpe de châtaignier pour ses effluves de noisette et certains clitocybes pour leurs notes anisées ou de farine.

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L'initiation aux champignons n'est pas que dans le goût et dans l'assiette. Cette éducation passe aussi par les yeux et les oreilles. Un plateau de découverte est présenté à chaque table du restaurant. Il change au grès des saisons. L'automne on y trouve les champignons, au printemps les herbes sauvages et à l'été, les légumes rares de saison. De quoi piquer au vif la curiosité des convives et donner l'envie d'explorer les sous-bois.

121460891_1227299417651493_5297114796144947931_nAvant de continuer, il me faut vous dire quelques mots sur les Maisons Marcon. Tout commence avec un projet un peu fou : renouveller le bistrot familliale en lui donnant une patte locale : celles des champignons. Le projet grandi, tient bon et voilà qu'aujourd'hui la commune peut s'enorgueillir de son restaurant 3 étoiles, le Clos des Cimes mais aussi de son bistrot gastro la Coulemelle, de sa boulangerie la Chanterelle ou encore de ses hôtels et de ses gîtes.

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Les Maisons Marcon, c'est aussi une histoire entre un père, Régis, et un fils, Jacques. Ensemble ils mènent les cuisines et les projets. Entre France, Europe et Asie, ils recherchent et partagent ce savoir autour des champignons. C'est uen entreprise familliale qui a donné un souffle nouveau au plateau. C'est aussi un renoument avec une tradition très encrée. Le plateau du Vivarais a été plus ou moins toujours connu des lyonnais pour ses champignons et même dès le début du 20e siècle si ce n'est plus tôt. Le dimanche, il était de tradition pour la bourgeoisie de monter et de faire le repas dominicale autour d'un plat de champignons.

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Changement d'ambiance et de décor, nous sommes à nouveau avec Jean Rondet et Régis Marcon, mais cette fois-ci dans l'école de cuisine Marcon. Au programme : découverte de la lactofermentation des champignons afin de garder au mieux une récolte, et cuisine de deux plats emblématiques : la poëlée et la coulemelle en cordon bleu. De quoi avoir de nouveau l'eau à la bouche. Cette journée fleurte avec l'overdose culinaire.

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La cuisine en direct, c'est toujours surprenant et impresionnant. Les bocaux se remplissent et se vident à mesure des explications. C'est une expérimentation qui se déroule sous nos yeux, une première pour le chef guidé par les conseils de l'agronome. D'ordinaire ce sont ds vianaigres de girolles, des pickels de pied de moutons, des sels de champignons ou des huiles et des beurres de cèpes qui prennent place sur les fournneaux.

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Le décor nous plonge dans les recettes qui se déroulent sous nos yeux. Les épices sur les étagères, les livres en présentoir, les sucreries dans de jolis pots de verre ... j'aurai pu rester des heures dans cette cuisine à observer les casseroles accrochées aux murs. Régulièrement elle accueille en stage les passionnés pour s'initier à la cuisine des champignons. Qui sait, peut être qu'un jour j'enfillerai un tablier pour me mettre à ce plan de travail !

Si je n'ai pas détaillé la partie cuisine, c'est parce que nos deux spécialistes le font bien mieux que moi. Vous pourrez retrouver toutes les astuces et tous les conseils de la lactofermentation et de la préparation de la coulemelle en croque monsieur avec ces 4 épisodes,  disponibles sur la chaîne Youtube du Collectif Mycorhizes. Un moyen simple de comprendre toutes les grandes étapes de cette préparation pas à pas.

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Le terrain, c'est fini. Mon samedi et mon dimanche seront consacrés à monter, corriger et transmettre les vidéos du forum. Je trouverai aussi entre deux visio un peu de temps pour regarder ce qui compose le forum ou prendre un petit peu l'air. Si je n'ai pas pu profiter du dehors, j'ai pu m'éclater en régis à jouer les supports techniques, chose que j'adore. J'ai pu aussi à loisir revoir l'intégralité de ces 3 jours autour des champignons une fois le forum terminé. C'est le cas pour cette passionnante sortie en forêt animée par le biologiste Marc André Selosse.

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Différence en vraies et fausses girolles, lichens à parfums, polypores tueurs, couper ou arracher, champignons mangeurs de ... champignons, il y a de quoi être surpris. Un vrai régal pour ma part, qui me donne fortement envie d'être en 2021 pour prendre part aux festivités du prochain forum. Revenons dans la sapinière, contrairement à ce que je pouvais penser à mon arriver, la forêt recèle de champignons, parfois bien cachés, parfois très présents. Il suffit alros de lever les yeux vers les cimes pour s'en rendre compte.

Et comme toutes les sorties et ateliers présentés ici, vous pouvez retrouver l'intervention de Marc André Selosse à travers 1 heure de reportage sur Ver de Terre Production mais également sur notre chaîne Youtube à travers 23 mini épisodes de 2 à 4 minutes. Cette série à vocation de mettre en avant les apport théorique à travers un format court mais également, à servir de support en répose aux nombreuses questions qui peuvent se poser sur les forums et les groupes facebook autour de la mycologie au sens large. Parmi les autres reportages à découvrir, une conférence passionnante et passionnée du mycologue et maître de conférence Pierre Arthur Moreau sur les morilles et bien d'autres surprises que vous pourrez découvrir sur notre site internet !

Et oui ! Nous avons désormais tous les outils nécessaire à communiquer sur nos actions ! Un site internet que vous pourvez retrouver ICI, un groupe Facebook que vous pouvez retrouver , et enfin la fameuse chaîne vidéo qui figure juste . Pour réccupérer toutes les infos, voici la liste des liens utiles pour nous découvrir :

LE SITE : https://collectif-mycorhizes.wixsite.com/association

LE FACEBOOK : https://www.facebook.com/groups/MycofloreDeLaManche

LA CHAÎNE VIDÉO : https://www.youtube.com/channel/UCuscd44p3sfvx_wGwmLgoaw

Episode 1             Vignette Forum Mycorium - Ep 2

17 décembre 2020

Sortie en campagne 17 : du fleuve au fort.

DSCN5584Septembre, au bord du Rhône. Nous nous accordons un peu de répis le long de l'eau. Je suis soumise aux heures de sortie encore, les ballades se font alors le plus souvent après 16 heures ou en début de soirée. Cela correspond tout à fait à l'été indien que nous rencontrons et qui se poursuivra jusqu'à novembre, mais pour l'heure nous ne le savons pas encore. Il y a beaucoup de monde. Motocross, pêcheurs et randonneurs s'en donnent à coeur joie sous fond de musique techno. Malgré tout, nous réussissons à nous trouver un petit coin de calme pour pique-niquer sur une des rives et sous les arbres au frais. La faune est relativement absente en raison du bruit et la plupart des fleurs sont passées ou désséchées avec les fortes températures. Nous avons tout de même la chance de voir quelques oiseaux comme un martin pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), et j'en suis plus que ravie. Cela me rappelle Oullins avec plaisir.

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En plein repas nous regardons au-dessus de la raffinerie qui nous fait face. Au loin, un vol de 50 cigognes blanches (Ciconia ciconia) entame sa migration arpès s'être levé doucement dans les airs. Elles ont du passer la matinée du côté de Corbas dans les grandes plaines de cultures et profitent des thermiques pour reprendre leur route. Équipés de jumelles, nous assistons à leur lent départ en direction de la Camargue puis de l'Afrique.

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À quelques lieux de nous, une mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) se rafraîchie. Il est rare d'en croiser dans le coin à cette période de l'année, la plupart étant encore du côté de la Loire et des zones cottières pour nicher. Les mouettes se réunissent sur les plans d'eau par centaines, parfois par milliers. Elles y confectionnent leurs nids à partir de joncs et les dissimulent dans la végétation. Dès la naissance les poussins le quitte pour suivre leurs parents à la nage. On parle alors de poussins nidifuges.

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Nous partons un peu plus loin, direction Gringy pour la base nature du SMIRIL. Arrivés sur place nous trouvons sur le tronc d'un arbre mort un superbe polypore soufré (Laetiporus sulphureus). C'est un champignon que j'apprécie beaucoup pour sa consistance tendre et ferme à la fois. Je le cuisine le plus souvent comme de la volaille braisée, dans une poêle avec un peu de matière grasse et pour finir, avec beaucoup de fromage.

DSCN5593La faune se montre ici un peu plus diversifiée. Les mésanges notamment dont nous croisons 3 espèces différentes. Ici c'est la mésange bleue (Cyanistes caeruleus), une habituée des mangeoires l'hiver et qui peut se montrer aggressive face à d'autres oiseaux concurrents malgré sa petite taille. Septembre sonne la fin de la reproduction de l'espèce. Le plus souvent deux nichées sont menées à terme mais il n'est pas rare d'en voir une troisième chez les couples les plus productifs. Les oisillons mettent une vingtaine de jours à devenir indépendants et à quitter le nid. Il leur en faudra encore 2 à 3 de plus pour quitter également leurs parents qui profitent de ce labs de temps pour les former au monde extérieur. Hélas pour eux, une grande partie des jeunes ne survivent pas à leur première année, les prédateurs, les intempéries et les maladies ayant raison d'eux. Néanmoins les effectifs semblent stables.

DSCN5590Du sommet des bosquets, un drôle de liane verte a fait son apparition. Il s'agit du houblon grimpant (Humulus lupulus), une vivace bien connue pour parfumer la bière.Cependant, ce sont les cultivars, les versions cultivées qui est employée car plus parfumées. Il s'agit ici de l'espèce sauvage. Elle a longtemps souffert de la même réputation que le lierre, bien que cela soit faux pour l'une comme l'autre. Les romains pensaient que le houblon suçait la sève des arbres. Dans les faits il ne se sert des autres végétaux que comme tuteur.

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Si le houblon ne fait pas forcément le bonheur des oiseaux à l'arrivée de l'automne, deux autres arbustes remplissent sans mal cette fonction. À gauche, il s'agit du sureau yéble (Sambucus ebulus), un sureau arbustif aux baies sombres et toxiques pour l'Homme, mais fort nourrissantes pour les petits passereaux migrateurs comme les fauvettes.Des frutis on peut obtenir une jolie teinte violine. À droite, il s'agit de l'aubépine monogyne (Crataegus monogyna), dont les cenelles rouges sont comestibles. Farineuses, on peut en tirer profit en confiture après les avoir cuites et passées au moulin. Anciennement, elles étaient séchées puis moulue pour confectionner une farine dite du "pauvre", de la même manière que les sorbes.

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Et puis il y a les reines de la mare. Sur le SMIRIL on en compte de nombreuses et toutes sont peuplées de grenouilles vertes (Pelophylax kl. vert). S'il est difficile de définir l'espèce en raison des nombreuses hybridations, on peut en déterminer le complexe à l'aide de quelques critères simples comme la présence de deux bandes marquées sur le dos, ou la couleur des sacs vocaux. Même là rien n'est sûr et seule la génétique peut trancher.

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Un frelon européen (Vespa crabro) s'est posé au milieu de la mare. Face à une grosse grenouille, je ne sais pas lequel des deux est vainqueur. La teinte rouge de son torax et sa taille permettent d'exclure le frelon asiatique (Vespa velutina), qui est parfois appelé frelon jaune bien qu'il soit majoritairement noir. Bientôt le froid et le manque de nourriture aura raison de sa colonie, et seules les jeunes femelles suvivront en se mettant en dormance dans la litière ou derrière une écorce. Le nid quand à lui sera détruit par les éléments, et les rares larves restantes, dépourvues de protecteurs, serviront de nourriture aux petits oiseaux.

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Changement de paysage, nous partons pour le fort Montcorin au nord de la commune. Ce fort millitaire sert de local à certaines associations sportives mais aussi, de vollière géante au gardien du fort. Si de nombreux oiseaux d'élevages assez surprenants peuvent y être observés comme des races rares d'oies, de canards ou de poules, on trouve tout autant de petits oiseaux sauvages. Parmi ceux-ci, on trouve les orites à longues queues (Aegithalos caudatus). Longtemps appelées mésanges, elles ont été sorties de cette famille et ont depuis pris le nom d'orites. Grégaires, le plus souvent on les entend avant de les voir.

DSCN5630Nous empruntons le petit sentier foréstier. J'adore me promener ici car il y a toujours des animaux à observer, en particulier les pics. Deux espèces sont particulièrement présentes, le pic épeiche (Dendrocopos major) et le pic vert

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(Picus viridis). Si le premier est plutôt forestier, le second s'aventure sans crainte dans les vergers où il cherche sa nourriture (fourmis, insectes) à même le sol. Au détour d'un virage nous tombons sur une loge. Creusée par le pic à l'aide de son bec et de patience, c'est là qu'il niche. Le diamètre d'un trou permet à coup sûr de savoir de quelle espèce il s'agit, le diamètre étant propre à chacune d'entre elles. Ici on peut suppose sans mal que c'est le pic vert qui demeure. Reste à attendre le printemps pour nous mettre en affût et peut être voir l'envol des jeunes.

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De petits piaillements se font entendre, suivis d'une multitude de boules de plumes vertes, jaunes, blanches et grises. Il s'agit de roitelets triple bandeaux (Regulus ignicapilla), le plus petit oiseau d'Europe avec son cousin le roitelet huppé (Regulus regulus). Pour les différencier, le premier possède une bande blanche au dessus de l'oeil. La femelle possède un bandeau jaune vif alors que celui du mâle tire sur l'orangé.

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Principalement insectivore, il doit en période hivernale manger l'équivalence de son poids chaque jour pour survivre, ce qui représente 5 à 6 grammes. Il peut alors incorporer un peu de nourriture végétale, principalement des graines qu'il glane en groupe, parfois avec d'autres passereaux, à basse et mi-hauteur dans la végétation. Il quitte rarement le sous-bois et affectionne les peuplements de conifères. Il se rencontre parfois dans les jardins.

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Le paon bleu et l'une des 3 espèces de paons. Sauvage comme domestique, elle est la moins menacée.

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On passe du tout petit au très gros. Au fort, une grande basse-cour anime les fossés. Parmi les canards, dindes, oies et poulets, plusieurs couples de paons bleus (Pavo cristatus) déambulent. Non plumés, ils partent parfoisdans les vergers se promener mais jamais très loin et très longtemps. Empruntant le chemin que les oiseaux prennent régulièrement, nous avons pu trouver quelques belles plumes car les animaux sont en pleine mue. Elles trônent fièrement dans le salon et font le bonheur du chat qui adore les mâchonner.

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Un autre oiseaux, cette fois-ci originaire de nos lattitudes, aborde de jolies plumes bleues. Il s'agit du geai des chênes (Garrulus glandarius), un corvidé connu pour ses couleurs vives et ses cris rauques. Opportuniste, il se nourrit essentiellement de glands d'où son nom, de fruits, de noyaux et occasionnelement d'éléments carnés : oisillons, charognes, insectes etc. Fin septembre, les geais tournent dans le verger à la recherche des pommes, des kakis et des poires tombés des arbres avant récolte et inaptes à la commercialisation.

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En retournant en direction du village, nous tombons sous une autre espèce de liane européenne, la clématite des haies (Clematis vitalba). Appelée herbe aux gueux, elle était utilisée dans le passé par certains mendiants pour créer des ulcères sur la peau et attirer la pitié. Elle est aussi connue dans le film "La gloire de mon père", même s'il semblerait qu'il s'agisse plutôt de sa cousine la clématite brûlante (Clematis flammula), plus suddiste.

DSCN5707Retour à la maison. J'ai craqué, me voilà avec une ribambelle des livres. Je peine encore à m'y mettre mais je commence à trouver le temps et l'envie de me mettre au lit avec un bon livre. J'ai envie d'explorer cet hiver le monde de l'alimentation par une entrée sociologique et anthropologique.

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En attendant, j'observe les oiseaux de ma fenêtre. Un soir un choucas des tours (Corvus monedula) est venu se poser sur le clocher qui fait face à notre appartement. Certains jours, à la tombée du soleil, nous en voyons plus d'une centaine partir en direction de Lyon pour gagner leur dortoir, que nous pensons avoir peut être trouvé. Des corneilles noires (Corvus corone) suivent le même chemin matin et soir. Les corvidés ont beaux être mal-aimés, je ne peux m'empêcher d'en faire mes animaux préférés.

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